Trip autour de l'Adriatique et de la mer Egée

Les routes sont bonnes et les paysages montagneux très beaux.

La première pause d'une nuit a été passée a Farilya dans un tout petit hôtel sympa aux employés très accueillants, à flanc de montagne, doté d'une terrasse avec une très belle vue sur couchers de soleil...

Le jour suivant, direction Gündogan pour une halte "total repos", bord de plage, viande qui cuit au soleil, mais pas grand monde, ce qui nous va très bien. Bulle, promenade, pistoche, bouffe... Le supplice quoi !

Une particularité de ce lieu : une petite mosquée au bord de la plage, directement du bain à la prière.

En dehors de ça rien de bien intéressant ici, en juillet et août c'est blindé de monde, ce n'est pas le notre. En ce moment c'est plutôt le troisième âge qui se détend ici, calme et musique d'ambiance du matin qui t'invite à te remettre au pieu et personnel pas très virulent au service. Tout ceci est reposant mais en dehors de claquer du fric on doit très vite se faire ch...

Vendredi, dernier tronçon en Turquie, destination Cesme où nous prendrons un premier bateau pour rejoindre Chios, l'île grecque toute proche et le lendemain un autre bateau pour le Pirée (il n'y a pas de bateau direct de la Turquie à Athènes).

Sur ce dernier tronçon, au bout de 100 km sur une 4 voies, nous doublons un poids lourd dans une courbe. La moto a un comportement qui me met le palpitant en branle, elle est très dure à pencher et j'ai du mal à lui faire prendre le virage, ouf ça passe. Quelques dizaines de mètres plus tard j'entends un cliquetis très inquiétant, je pense à un bruit de culbuteur HS, je flippe, puis la roue avant se met à bouger et le guidon à partir dans tout les sens, je réussis à maitriser et à ralentir sans tomber, la roue avant (à chambre à air) est crevée, je roule les deux pieds par terre jusqu'à une vielle station essence quelques centaines de mètres plus loin. Ouf, en général une crevaison de roue avant à chambre à air = gamelle. J'arrache du pneu avant ce qui produisait le cliquetis, un bout de plastique circulaire surmonté d'un fin clou de 5cm, genre ce que l'on plante sous les pieds des tables en bois pour les faire glisser au sol. Je réalise que le produit préventif que j'ai fait mettre le jour du départ chez Dafy à Toulouse a évité que la chambre ne se vite trop vite, provoquant à coup sûr une chute. La station service n'a pas d'air comprimé, j'ai mon mini compresseur qui me permet de tenter un regonflage au cas où le produit préventif fonctionnerait, pas de bol, la roue ne se gonfle même pas. Je tente la bombe anti-crevaison, pareil la chambre à air est trop abimée. Le gars de la station, qui a regardé d'un œil intéressé toutes mes tentatives de réparations, m'indique une cabane en béton de l'autre coté de la 4 voies. Nous nous y rendons, c'est un tout petit atelier équipé d'une machine à démonter les pneus qui ne fonctionne pas. Avec les outils emportés je démonte la roue et sors de nos bagages une chambre à air neuve. Pour 5€ de main d’œuvre la nouvelle chambre sera montée à la main. Un large pourboire sera de rigueur, nous aurions eu honte de ne payer que cette somme pour sortir de l’embarras dans lequel nous étions. Pas de bol de crever, mais du bol de ne pas tomber et un incroyable bol de s’arrêter juste en face de ce petit artisan !

Quelques heures plus tard nous arrivons dans un petit hôtel isolé de la ville, accueil très sympa, belle vue, piscine, nous sommes les seuls clients. Sur la photo ci-dessous, prise de notre chambre, on peux voir, au fond, l'île grecque de Chios.

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